laure bourgault








À venir / Forthcoming

D’APRÈS MESURES

Exposition, 13.10.23 - 7.01.24
Musée d’art contemporain des Laurentides, Galerie de l’Université de Montréal

COUNTERING NARRATIVES OF RESOURCE EXTRACTION
Panel, 2023 Conference of the Universities Art Association of Canada
Banff Center for Arts and Creativity, 18-20.10.23
CAPTURE-RECAPTURE
2023





Video
10’35’’


Le titre Capture-Recapture renvoie à une méthode fréquemment utilisée en écologie, qui consiste à capturer, marquer, relâcher, puis recapturer systématiquement une partie d’une population animale pour en estimer la taille ou y suivre la progression de maladies. Dans la vidéo, la bibliothèque de la station de biologie de l'Université de Montréal forme un écran pour le documentaire L’Extrême-Nord canadien, produit en 1959 par la Division scientifique de l’Office national du film du Canada. S’ouvre un espace composite où le territoire et les animaux nordiques sont simultanément capturés par les caméras de l’ONF et les rapports gouvernementaux de la bibliothèque. Par cette recapture s’éclaire un monitorage du territoire où promotion médiatique et manœuvres scientifiques sont côte à côte déployées.

Derrière les battements d’ailes, les pelages frissonnants et l’écoulement des sources claires, l’écologie côtoie l’économie. La saisie de données biologiques s’allie à l’accaparement colonial et industriel du Nord.
The title Capture-Recapture refers to a method frequently used in ecology, which consists of systematically capturing, marking, releasing and then recapturing part of an animal population to estimate its size or monitor the progress of a disease. In the video, the library of the Université de Montréal’s Biology Station form a screen for the 16mm documentary High Arctic: Life on the Land, produced in 1959 by the Scientific Division of the National Film Board of Canada (NFB). A composite space opens up, where the territory and northern animals are simultaneously captured by the NFB’s cameras and the library’s State reports. This recapture sheds light on the monitoring of the land where media promotion and scientific maneuvers are deployed side by side.



Images et montage : Laure Bourgault
Musique et mixage sonore : Justin Leduc-Frenette

Merci à : Justin Leduc-Frenette, Anne-Marie Belley, la Galerie de l’Université de Montréal, le Musée d’art contemporain des Laurentides, Laurent Vernet, Jonathan Demers, Gabriel Lanthier et l’équipe de la Station de biologie des Laurentides, Geneviève Ducharme et la division des archives de l’Université de Montréal.


TROISIÈME LIEN

2023





Court métrage / Documentary Film
21’28”


Durant l’été 2021, des résident∙es de Québec et Lévis s’interrogent sur la menace que fait planer le projet du « troisième lien » – un projet controversé de tunnel autoroutier – sur leurs milieux de vie. Rencontré∙es aux endroits désignés pour les futures embouchures du tunnel, iels discutent : de l’impact des médias dans la promotion du projet, d’étalement urbain, du dézonage des terres agricoles, des logiques électoralistes et expansionnistes. Un moment capté dans la saga de l’onéreuse infrastructure routière, qui ramène la discussion à une échelle humaine.

In the summer of 2021, residents of Quebec City and Lévis discuss the threats to their living environments posed by the “third link” project—a controversial highway tunnel. Met at the sites designated for the future mouths of the tunnel, they discuss: the role of media in promoting the project, urban sprawl, the dezoning of farmland, the electoral and expansionist logics. A moment in the saga of the expensive infrastructure, which brings the discussion back to a human scale.


Un film de/Directed by: Laure Bourgault
Assistance à la réalisation/Assistant Director: Marc-Antoine Blais
Direction photo/Cinematography : Casper Wolski
Prise de son/Sound Recordist : Antonin Bourgault
Montage/Editing: Laure Bourgault
Musique/Music: Justin Leduc-Frenette
Mixage sonore/Sound Mix: Justin Leduc-Frenette

Avec/With : Madeleine Aubé, Serge Bernard, Raynald Bilodeau, Ginette Boiteau, Marjolaine Bouchard, Émilie Bouchard-Jean, Florence Bouchard-Jean, Frédérique Bradet, Lise Cardinal, Jean-Raphaël Carrier, Simon Caseault, Gisèle Cimon, Madeleine Cloutier, Kamille Cormier, Samuel Dinel, Olivier Falardeau, Noémie Fontaine, Madeleine Gauthier, Marie Gauvin, Yannick Gauvin, Jonathan Houde, Chamroeun Khuon, Eric Kirouac, Chloé Labrie, Nathalie Lacroix, Charles Lamont, Michel Lehoux, Jean-François Morin, Alain Ouellet, Anne-Catherine Poirier, Monique Rancourt, Sakubu Richard, Nycole Roy, Audrey St-Cyr, Moulaye Traore, Napoleon C. Woo.


Réalisé avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec.
With support from the Conseil des arts et des lettres du Québec.








LE PLUS SOUVENT ON DIT PROGRÈS (TENDRE LA MAIN VERS L’ÉCOULEMENT)

2022




Pièce sonore / Sound Piece
27 min.


Le plus souvent on dit progrès (tendre la main vers l’écoulement) est une marche sonore prenant la forme d’un récit de contamination et d’écoulement. L’attention portée aux flots souterrains de la ville guide une réflexion sur les enjeux politiques et sociaux de la gestion des eaux urbaines. Ancrée dans une relecture de documents issus des archives municipales montréalaises, l’espace y apparaît tel un palimpseste, où les aménagements successifs de l’aqueux sont restitués grâce à l’écoute spéculative.


Chapitres/Chapters:
I. MARE MOITE (palimpseste)
II. PUBLIC NOTICE (viscères)
III. TENDRE LA MAIN VERS L’ÉCOULEMENT (méditation)
IV. S’ÉBROUER DANS CES EAUX FANGEUSES (économie)
V. UN VASTE BASSIN (watershed mind)


Écouter/Listen


Conception et/and interprétation: Laure Bourgault
Habillage sonore/Soundscape: Justin Leduc-Frenette

Réalisé avec le soutien de/With the support of: 
Espace Projet (Le murmure des ruisseau) et/and Est-Nord-Est.

Remerciements à/many thanks to: Catherine Barnabé (Espace Projet), Justin Leduc-Frenette, Camille Richard, Camille Devaux et Richard Noury (Est-Nord-Est), Musée de la mémoire vivante (St-Jean-Port-Joli).

Le plus souvent on dit progrès (tendre la main vers l’écoulement) [Usually we say progress (reaching out to the flow)] is a sound walk taking the form of a tale of contamination and drainage. A focus on the city's subterranean flows guides a reflection on the political and social issues of urban water management. Drawing on documents from Montreal's city archives, urban space is envisioned as a palimpsest, where successive developments of the aqueous are restituted through speculative listening.




CANADAS

2021
Images: Axenéo7


Exposition
Axenéo7, Gatineau (QC), 3 novembre - 11 décembre 2021
…elle offre une image authentique[!] de la scène canadienne
aux Canadien
[ne]s et aux habitant[e]s des pays étrangers…

En 1970, le bureau fédéral de la statistique publie le livre Canada 1970, la trente-neuvième revue officielle de la situation et des progrès sociaux, économiques et culturels de l’état canadien.

Le pays, le peuple, l’économie… l’histoire raconte un grand espace harmonieux et ouvert sur le monde, où les promesses de l’industrie participent à modeler le sol et les corps à leur image; un pays où les rayonnages des supermarchés rejoignent des latitudes encore inégalées.

Le pays narré en vues aériennes et en tableaux statistiques se présente comme une synthèse optimiste, le portrait unifié d’un territoire où la diversité des formes de vie et la complexité des expressions culturelles se voient simultanément louées, soulignées, aplaties et balisées.

Prenant ancrage dans les pages lustrées de la publication officielle, l’exposition canadas pose un regard sur les images et les textes utilisés pour mettre de l’avant cette vision moderne de la canadienneté. Dans l’exposition, les photographies et les mots sont extraits, puis transformés par le temps de la peinture et de l’écriture poétique, dans l’espoir que par ce détournement nous puissions mieux les voir. Que nous puissions mieux comprendre les rouages de ce récit impérialiste et, peut-être, les déjouer en les rejouant, en les réinterprétant.

S’il est question de mise en scène, peut-on parler d’un théâtre de la nation,  alimenté par une rhétorique fédérale aux aspirations d’authenticité? Cinquante ans plus tard, comment interagir avec cet héritage complexe, avec ce qui demeure et agit, encore?
...it offers an authentic[!] image of the Canadian scene to Canadians and inhabitants of foreign countries...

In 1970, the Federal Bureau of Statistics published the book Canada 1970, the thirty-ninth official review of the social, economic, and cultural situation and progress of the Canadian state.

The country, the people, the economy... the story tells of a great harmonious space, open to the world, where the promises of industry are helping to shape the land and bodies in their image;
a country where the shelves of the supermarkets reach as of yet unequalled latitudes.

Recounted through aerial views and statistical tables, the country is depicted as an optimistic synthesis, the unified portrait of a territory where the diversity of life forms and the complexity of cultural expressions are simultaneously praised, highlighted, flattened, and denied.

Rooted in the glossy pages of the official publication, the exhibition
canadas examines the images and texts used to put forward this modern vision of canadianness. In the exhibition, photographs and words are excerpted and then transformed through the medium of painting and poetic writing, in the hope that this repurposing might enable us to see them more clearly. That we may better understand the workings of this imperialist narrative and, perhaps, thwart them by replaying and reinterpreting them.

If this is about staging, can one speak of a theatre of the nation, fuelled by a federal rhetoric with aspirations of authenticity? Fifty years later, how can we interact with this complex heritage, of what remains of it and is still active today?



Réalisé avec le soutien du programme Autorésidences d’AXENÉO7 et du Conseil des arts du Canada. 
With support from AXENÉO7’s Autorésidences program and the Canada Council for the Arts.
Remerciements: Jérémie St-Onge, Simon Brown, Justin Leduc-Frenette, M.A. Marleau, Lucile Godet, Jean-Michel Quirion (AXENÉO7).

canadas, encre sur carton marouflé, photographies: Axenéo7, Simon Belleau



canadas, livre, verre soufflé, photographie: Axenéo7, Simon Belleau


canadas, poèmes

LA COMMISSION DES LIENS

2021



Exposition 
Regart, Lévis (QC),  17 septembre - 24 octobre 2021
Collaboration avec Marc-Antoine Blais
S’appropriant les codes de la commission d’enquête, La Commission des liens se penche sur une question d’intérêt public : le « troisième lien » tel qu’il a été conçu et défendu par le gouvernement provincial actuel. L'exposition revisite l’histoire récente et plus ancienne des liens dans la région et partage les perspectives de citoyen∙nes de Lévis et Québec dans un film documentaire. Par une projection vidéo, des dessins et des collages textuels, La commission des liens offre une réflexion sur les différents impacts que pourrait avoir le projet de tunnel autoroutier sur l’agglomération de Québec, sur la ville de Lévis et sur les MRC environnantes, que ces conséquences soient d’ordre social, économique, urbanistique ou environnemental.
Adopting the codes of the Commission of Inquiry, La commission des liens examines an issue of public interest: the "third link" as conceived and promoted by the current provincial government. The exhibition revisits the recent and more distant history of the links in the region and shares the perspectives of citizens of Lévis and Quebec City in a documentary film. Through a video projection, drawings and textual collages, La commission des liens offers a reflection on the diverse impacts that the highway tunnel project could have on the Greater Quebec City area, on the city of Lévis and on the surrounding RCMs, whether these consequences are social, economic, urbanistic or environmental
Remerciements:  Angèle Pineau-Lemieux, Antonin Bourgault, Ariane Daoust, Casper Wolski, Collectif Virage, Dominique Desbiens, Étienne Grandmont, Jean-François Morin, Jean-Raphaël Carrier, Justin Leduc-Frenette, Lucie K. Morisset, Marie-Hélène Vandersmissen, Regart, Simon-Pierre Beaudet

Avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec.
With support from the Conseil des arts et des lettres du Québec.