laure bourgault
D’APRÈS MESURES
Exposition, 13.10.23 - 7.01.24
Musée d’art contemporain des Laurentides
Galerie de l’Université de Montréal
2023
Crédits photos : document original
Video
43’30’’
Station de biologie des Laurentides, Université de
Montréal, juin 2023. Un groupe de scientifiques sont réuni∙es pour jouer à un jeu de worldbuilding.
Leur mission : imaginer, collectivement, une station de recherche
fictive. Guidé par des cartes à jouer, le groupe est amené à se questionner, à
faire preuve d’introspection et à se positionner par rapport à différents
enjeux éthiques, techniques, relationnels. Leurs projections spéculatives se
mêlent aux récits d’expériences vécues, certain∙es
jouent à dessein des personnages aux motifs ambigus. Filmé dans un laboratoire
de la station universitaire, cette dernière devient l’arrière-plan de celle
imaginée par le groupe.
Station de biologie des Laurentides, Université de Montréal, June 2023.
A group of scientists are brought together to play a world-building game. Their task: to collectively imagine a fictional research station. Prompted by playing cards, the group is brought to question itself, to introspect and to take up positions on ethical, technical and relational issues. Their speculative projections combine with accounts of real-life experiences, some deliberately playing characters with ambiguous motives. Filmed in one of the Station's laboratories, it becomes the stage for the group's imaginary one.
A group of scientists are brought together to play a world-building game. Their task: to collectively imagine a fictional research station. Prompted by playing cards, the group is brought to question itself, to introspect and to take up positions on ethical, technical and relational issues. Their speculative projections combine with accounts of real-life experiences, some deliberately playing characters with ambiguous motives. Filmed in one of the Station's laboratories, it becomes the stage for the group's imaginary one.
With: Andy Maple, Francis Robitaille, Karim Bouvet, Maëva Perez, Mélisande Teng
Directed by: Laure Bourgault
Cinematography: Casper Wolski
Assistant Camera: Mégane Voghell
Sound Recordist: Antonin Bourgault
Editing: Laure Bourgault
Sound Design: Justin Leduc-Frenette
Merci à : Anne-Marie Belley, Gabriel Lanthier et l’équipe de la Station de biologie des Laurentides, Justin Leduc-Frenette, Andy Maple, Francis Robitaille, Karim Bouvet, Maëva Perez, Mélisande Teng, Antonin Bourgault, Casper Wolski, Mégane Voghell, Jonathan Demers et Laurent Vernet.
Crédits photos : document original
2023
Video
10’35’’
Le titre Capture-Recapture renvoie à une méthode fréquemment utilisée en écologie, qui consiste à
capturer, marquer, relâcher, puis recapturer systématiquement une partie d’une
population animale pour en estimer la taille ou y suivre la progression de
maladies. Dans la vidéo, la bibliothèque de la station de biologie de
l'Université de Montréal forme un écran pour le documentaire L’Extrême-Nord
canadien, produit en 1959 par la Division scientifique de l’Office national
du film du Canada. S’ouvre un espace composite où le territoire et les animaux
nordiques sont simultanément capturés par les caméras de l’ONF et les rapports
gouvernementaux de la bibliothèque. Par cette recapture s’éclaire un monitorage
du territoire où promotion médiatique et manœuvres scientifiques sont côte à
côte déployées.
Derrière les battements d’ailes, les pelages frissonnants et l’écoulement des sources claires, l’écologie côtoie l’économie. La saisie de données biologiques s’allie à l’accaparement colonial et industriel du Nord.
Derrière les battements d’ailes, les pelages frissonnants et l’écoulement des sources claires, l’écologie côtoie l’économie. La saisie de données biologiques s’allie à l’accaparement colonial et industriel du Nord.
The title Capture-Recapture refers to a method frequently used in ecology, which consists of systematically capturing, marking, releasing and then recapturing part of an animal population to estimate its size or monitor the progress of a disease. In the video, the library of the Université de Montréal’s Biology Station form a screen for the 16mm documentary High Arctic: Life on the Land, produced in 1959 by the Scientific Division of the National Film Board of Canada (NFB). A composite space opens up, where the territory and northern animals are simultaneously captured by the NFB’s cameras and the library’s State reports. This recapture sheds light on the monitoring of the land where media promotion and scientific maneuvers are deployed side by side.
Images et montage : Laure Bourgault
Musique et mixage sonore : Justin Leduc-Frenette
Merci à : Justin Leduc-Frenette, Anne-Marie Belley, la Galerie de l’Université de Montréal, le Musée d’art contemporain des Laurentides, Laurent Vernet, Jonathan Demers, Gabriel Lanthier et l’équipe de la Station de biologie des Laurentides, Geneviève Ducharme et la division des archives de l’Université de Montréal.
PRIORITÉ AUX INCONTOURNABLES
2021
2021
Images: Charles-Frédérick Ouellet
« Explorations », « découvertes » et autres « aventures authentiques » tissent le récit promotionnel et colonial de l’industrie touristique de la Capitale-Nationale. Les phrases léchées des guides de voyage promettent des expériences inoubliables et des sensations fortes à celles et ceux qui s’aventurent dans ses enceintes fortifiées. À coup de formules engageantes et d’invocations patrimoniales, ces invitations au dépaysement dirigent notre regard sur la ville et contribuent à en normaliser l’expérience.
Face à cette surenchère expérientielle, l’agence touristique fictive Priorité aux incontournables répond par l’absurdité d’une visite guidée factice. Prenant ancrage dans la visite guidée urbaine empreinte d’enthousiasme, elle propose des tours guidés de la Basse-Ville de Québec et de ses (non-)monuments, basés sur une réinterprétation des textes promotionnels de l’office de tourisme de Québec.
Peut-on déjouer la rhétorique de l’industrie touristique en la rejouant? C’est l’invitation que vous lance Priorité aux incontournables.
Face à cette surenchère expérientielle, l’agence touristique fictive Priorité aux incontournables répond par l’absurdité d’une visite guidée factice. Prenant ancrage dans la visite guidée urbaine empreinte d’enthousiasme, elle propose des tours guidés de la Basse-Ville de Québec et de ses (non-)monuments, basés sur une réinterprétation des textes promotionnels de l’office de tourisme de Québec.
Peut-on déjouer la rhétorique de l’industrie touristique en la rejouant? C’est l’invitation que vous lance Priorité aux incontournables.
"Explorations", "discoveries" and other "authentic adventures" weave the promotional and colonial narrative of Quebec City's tourism industry. The polished phrases of the travel guides promise unforgettable experiences and thrills to those who venture into its fortified walls. Through engaging formulas and invocations of heritage, these invitations to a change of scenery direct our gaze on the city and contribute to the normalization of our experience.
In response to this experiential bidding, the fictional tourist agency Priorité aux incontournables replies with the absurdity of a fictitious guided tour. Anchored in the enthusiastic urban guided circuit, it offers tours of Quebec City's Lower Town and its (non-)monuments, based on a reinterpretation of the promotional texts of Quebec City's tourist office.
Can we thwart the rhetoric of the tourism industry by replaying it? This is the invitation that Priorité aux incontournables presents to you.
In response to this experiential bidding, the fictional tourist agency Priorité aux incontournables replies with the absurdity of a fictitious guided tour. Anchored in the enthusiastic urban guided circuit, it offers tours of Quebec City's Lower Town and its (non-)monuments, based on a reinterpretation of the promotional texts of Quebec City's tourist office.
Can we thwart the rhetoric of the tourism industry by replaying it? This is the invitation that Priorité aux incontournables presents to you.
Priorité aux incontournables a été soutenu et présenté par L’Œil de Poisson, du 12 au 19 juin 2021.
Performance
Maureen Roberge et Laure Bourgault
Vidéo
Réalisation, images et montage: Laure Bourgault
Narration: Maureen Roberge et Laure Bourgault
Enregistrement: Antoine Doré-Belley
Conception sonore: Justin Leduc-Frenette
Performance
Maureen Roberge et Laure Bourgault
Vidéo
Réalisation, images et montage: Laure Bourgault
Narration: Maureen Roberge et Laure Bourgault
Enregistrement: Antoine Doré-Belley
Conception sonore: Justin Leduc-Frenette
2023
Court métrage / Documentary Film
21’28”
Durant l’été 2021, des résident∙es de Québec et Lévis s’interrogent sur la menace que fait planer le projet du « troisième lien » – un projet controversé de tunnel autoroutier – sur leurs milieux de vie. Rencontré∙es aux endroits désignés pour les futures embouchures du tunnel, iels discutent : de l’impact des médias dans la promotion du projet, d’étalement urbain, du dézonage des terres agricoles, des logiques électoralistes et expansionnistes. Un moment capté dans la saga de l’onéreuse infrastructure routière, qui ramène la discussion à une échelle humaine.
In the summer of 2021, residents of Quebec City and Lévis discuss the threats to their living environments posed by the “third link” project—a controversial highway tunnel. Met at the sites designated for the future mouths of the tunnel, they discuss: the role of media in promoting the project, urban sprawl, the dezoning of farmland, the electoral and expansionist logics. A moment in the saga of the expensive infrastructure, which brings the discussion back to a human scale.
Un film de/Directed by: Laure Bourgault
Assistance à la réalisation/Assistant Director: Marc-Antoine Blais
Direction photo/Cinematography : Casper Wolski
Prise de son/Sound Recordist : Antonin Bourgault
Montage/Editing: Laure Bourgault
Musique/Music: Justin Leduc-Frenette
Mixage sonore/Sound Mix: Justin Leduc-Frenette
Avec/With : Madeleine Aubé, Serge Bernard, Raynald Bilodeau, Ginette Boiteau, Marjolaine Bouchard, Émilie Bouchard-Jean, Florence Bouchard-Jean, Frédérique Bradet, Lise Cardinal, Jean-Raphaël Carrier, Simon Caseault, Gisèle Cimon, Madeleine Cloutier, Kamille Cormier, Samuel Dinel, Olivier Falardeau, Noémie Fontaine, Madeleine Gauthier, Marie Gauvin, Yannick Gauvin, Jonathan Houde, Chamroeun Khuon, Eric Kirouac, Chloé Labrie, Nathalie Lacroix, Charles Lamont, Michel Lehoux, Jean-François Morin, Alain Ouellet, Anne-Catherine Poirier, Monique Rancourt, Sakubu Richard, Nycole Roy, Audrey St-Cyr, Moulaye Traore, Napoleon C. Woo.
Réalisé avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec.
With support from the Conseil des arts et des lettres du Québec.
LE PLUS SOUVENT ON DIT PROGRÈS (TENDRE LA MAIN VERS L’ÉCOULEMENT)
2022
Pièce sonore / Sound Piece
27 min.
2022
Pièce sonore / Sound Piece
27 min.
Le
plus souvent on dit progrès (tendre
la main vers l’écoulement)
est
une
marche sonore prenant
la forme d’un
récit de contamination et d’écoulement. L’attention portée aux flots
souterrains de la ville guide une
réflexion sur
les enjeux politiques et sociaux de la gestion des eaux urbaines. Ancrée dans une relecture de documents issus des archives municipales montréalaises, l’espace y apparaît tel un palimpseste,
où les aménagements successifs de l’aqueux sont restitués
grâce
à l’écoute
spéculative.
Chapitres/Chapters:
I. MARE MOITE (palimpseste)
II. PUBLIC NOTICE (viscères)
III. TENDRE LA MAIN VERS L’ÉCOULEMENT (méditation)
IV. S’ÉBROUER DANS CES EAUX FANGEUSES (économie)
V. UN VASTE BASSIN (watershed mind)
Écouter/Listen
Conception et/and interprétation: Laure Bourgault
Habillage sonore/Soundscape: Justin Leduc-Frenette
Réalisé avec le soutien de/With the support of:
Espace Projet (Le murmure des ruisseau) et/and Est-Nord-Est.
Remerciements à/many thanks to: Catherine Barnabé (Espace Projet), Justin Leduc-Frenette, Camille Richard, Camille Devaux et Richard Noury (Est-Nord-Est), Musée de la mémoire vivante (St-Jean-Port-Joli).
Chapitres/Chapters:
I. MARE MOITE (palimpseste)
II. PUBLIC NOTICE (viscères)
III. TENDRE LA MAIN VERS L’ÉCOULEMENT (méditation)
IV. S’ÉBROUER DANS CES EAUX FANGEUSES (économie)
V. UN VASTE BASSIN (watershed mind)
Écouter/Listen
Conception et/and interprétation: Laure Bourgault
Habillage sonore/Soundscape: Justin Leduc-Frenette
Réalisé avec le soutien de/With the support of:
Espace Projet (Le murmure des ruisseau) et/and Est-Nord-Est.
Remerciements à/many thanks to: Catherine Barnabé (Espace Projet), Justin Leduc-Frenette, Camille Richard, Camille Devaux et Richard Noury (Est-Nord-Est), Musée de la mémoire vivante (St-Jean-Port-Joli).
Le
plus souvent on dit progrès (tendre
la main vers l’écoulement) [Usually
we say progress
(reaching out to the flow)]
is a sound walk taking the form of a tale of contamination and
drainage. A focus on
the city's subterranean flows guides a reflection on the political and social issues of urban water management. Drawing on documents from Montreal's city
archives, urban
space is envisioned as a palimpsest, where successive developments of the
aqueous are restituted through speculative listening.